Ruxy et Réglisse : les anti-stress de Jean-François Bourdoulous
Publié le 12 Février 2002
Jean-François Bourdoulous, membre de l'école d'éducation canine de Saint-Brieuc : « Le chien, c'est un anti-stress formidable ».
Les animaux familiers, Jean-François Bourdoulous est « né dedans », comme il dit. De la ferme de ses parents, au pavillon briochin où il a fondé une famille, il en a toujours eu à ses côtés et ne conçoit pas la vie sans. Auprès de Ruxy et Réglisse, ses deux groenendaels, cohabitent en bon voisinage des poissons, un chat, un lapin nain et Pomme d'api, la tourterelle.
« Nous, on ne ferait pas sans, affirme Jean-François Bourdoulous. On aime tous les chiens, mais surtout les bergers belges groenendaels ». Jean-François Bourdoulous s'y connaît en chien pour être animateur à l'école d'éducation canine de Saint-Brieuc et délégué régional du club de race. «Le chien c'est un anti-stress formidable et il favorise les contacts avec les autres. C'est aux propriétaires de faire en sorte que leur attitude ne fabrique pas des « anti-chiens », car un animal de compagnie peut être cause de nuisances. Et, pour les enfants, ce sont d'excellents confidents». Combien de gros chagrins consolés avec un câlin tout poilu ?
Complicité à la maison et sur le terrain
Jean-François Bourdoulous a développé une complicité à double facette avec ses chiens. A la maison, en tant que bêtes de compagnie, et sur le terrain, lors des séances de sport canin. « L'agility fait pratiquer du sport au maître et sortir le chien. Cette complicité est tellement étroite qu'on n'a pas toujours besoin de parler. Sur le terrain, l'animal est attentif et intuitif ». Sur les parcours de l'école d'éducation canine, Réglisse, la coéquipière, a maintenant cédé sa place à Ruxy, son fils. A vingt mois, Ruxy est encore un chien turbulent «et un peu pot de colle. Dès qu'on s'intéresse à lui, il réclame des caresses et devient envahissant ». Avant Réglisse, Jean-François Bourdoulous a dressé sa mère : Gwalarn, morte à l'âge de dix ans. « Elle a connu l'arrivée de nos trois enfants et était très maternelle avec eux. Les petits adoraient se loger entre ses pattes. Nous, on était là pour veiller aux règles de sécurité. Malgré ça, un jour, on a retrouvé notre petite fille de trois ans endormie avec les chiots. Elle avait emporté sa couverture. La chienne a toujours eu de réelles affinités avec la petite ».
Chacun à sa place
Cette exception faite, Jean-François et son épouse inculquent aux enfants les limites à ne pas dépasser avec les chiens. « Chacun sa place dans la maison pour que le chien vous respecte en tant que leader ». Selon ce maître averti, malgré toute la tendresse qu'on peut éprouver pour son animal favori, il faut savoir garder raison. « Ça dérape quand tout est fait en fonction du chien et qu'on développe des sentiments humains envers lui. Si, par exemple, il s'approprie le lit ou le canapé de la maison et qu'il en devient propriétaire, ça devient l'esclavage. L'École d'éducation canine sert justement à rééquilibrer les relations ». Cela dit, il y a le cas particulier des personnes âgées. « Il n'y a rien de pire que de les séparer de leur animal lorsqu'elles doivent entrer en maison de retraite », convient le père de famille. «En tout état de cause, avant d'acquérir un chien, il vaut mieux s'informer sur son caractère, car on vit en moyenne dix à quinze ans ensemble. Il faut aussi envisager ce qu'on en fera pendant les vacances. C'est un acte à responsabilité ».