Agility dog. Un concours plutôt au poil
Publié le 18 Juin 2012
Border-collie, berger belge, australien, ou bâtard: il n'y a pas de chien plus prédisposé qu'un autre pour l'agility dog. Ce qui compte avant tout, c'est le placement du maître près des obstacles. Et, bien sûr, la complicité avec l'animal.
Faire grimper son fidèle compagnon sur une poutre plutôt que sur le canapé du salon, demande une certaine dose de patience dans le dressage. On l'a constaté hier, au concours d'agility dog qui avait lieu aux Villages.
« Je crois que si Diwall accepte de faire le parcours, c'est surtout pour faire plaisir à ma fille. » Marie Metzinger a beau adorer la chienne de la famille, elle n'est pas dupe. Et, pour tout dire, Nolwenn, 10 ans, ne trouve rien à redire à la réflexion de sa maman, même si elle a réussi un parcours sans pénalité avec sa copine de race « pure SPA ». Quant à l'héroïne du jour, difficile de lui demander un avis sur le sujet puisqu'il ne lui manque juste que la parole.
Des cabots en pleine forme
Mais à la voir se rouler sur le dos dans la prairie située derrière l'auberge de jeunesse de La Ville-Guyomard, apparemment, elle n'est pas mécontente d'être là. D'ailleurs, côté canin, c'était un peu le point commun des 103 chiens qui ont participé, hier, au concours d'agility dog organisé par l'école d'éducation canine de La Ville-Guyomard. Sur les deux parcours de l'épreuve, on ne voyait guère de toutous agressifs, peureux, ou neurasthéniques, mais plutôt des cabots en pleine forme. Côté maître, quelques-uns avouaient un peu de fatigue après une longue route pour rejoindre Saint-Brieuc. Car certains venaient de loin comme en témoignaient plusieurs voitures immatriculées dans La Manche, l'Indre-et-Loire, Le Loiret... Mais à part ça, tous sont passionnés des concours d'agility dog. Pour « être en contact avec son chien et s'amuser », comme le dit Marie Metzinger, originaire de Guiscriff (56).
« Des fois, Diwall a un peu la flemme »
S'amuser certes. Mais bien figurer à un tel concours suppose quand même un travail suivi. Depuis qu'elle a 8 ans, Nolwenn et Diwall s'entraînent quasiment tous les dimanches, au club de Guiscriff. Du dressage au long cours qui a permis au tandem de remporter la coupe de Bretagne2010 en catégorie poussin. Et la jeune championne l'avoue : « Des fois, Diwall a un peu la flemme » quand il s'agit de prendre le chemin du terrain d'agility dog. Mais sa jeune maîtresse est une mordue. D'ailleurs, à la maison, il y a aussi Eliott, un jeune border-collie âgé de 3 ans. Et dans la famille Metzinger, c'est officiel : il sera bientôt le nouveau compagnon de concours de Nolwenn qui, plus tard, veut devenir vétérinaire. Un changement annoncé qui n'est pas pour déplaire à la maman. « Au début, Diwall, c'était ma chienne », lâche Marie, en couvant du regard sa future protégée. De là à conclure que cette dernière passera bientôt ses week-ends vautrée sur le canapé, il y a un pas à ne pas franchir quand on commence à connaître la famille Metzinger. D'ailleurs, si le papa n'était pas présent hier, aux Villages, c'était parce qu'il participait à un concours de chiens de berger. Avec qui? Eliott, pardi !